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Maladie, mal à dire ? (6)

Publié le par Nin@

La première soirée se passa dans une assez bonne ambiance car nous pouvions échanger entre nous et nous balader dans les couloirs du service. Celles qui repartaient le lendemain étaient toute heureuses et nous réconfortaient du mieux possible. Les mamans des petites malades étaient assez préoccupées mais le cachaient le mieux possible.
Je discutais beaucoup avec ma voisine de village J Puis ce fut le repas, vite expédié puisque toujours ce satané régime sans sel… Ensuite je pus discuter un peu au téléphone avec mon Amour et puis j’essayai de dormir mais la nuit fut mauvaise.
 
Le mardi matin après le petit-déjeuner, nous devions toutes passer une radio pulmonaire et un scanner. La matinée se passa donc dans le couloir à attendre qu’une infirmière vienne nous chercher pour les examens, les patientes sortantes vinrent nous dire au revoir et c’était triste de les voir s’en aller même si l’on était très heureuses pour elles.
Le repas de midi fut vite avalé et aussitôt après nous devions nous tenir devant nos portes de cellule pour le passage de l’infirmière, une main gantée pour recevoir le traitement radioactif. On était toutes debout à attendre, ça faisait bizarre à voir… enfin l’infirmière arrive avec le caisson blindé contenant les gélules, elle s’arrête à chaque chambre, prend une boîte plombée au nom du malade, l’ouvre et lui remet la gélule dans la main gantée, un verre d’eau, et l’on doit avaler le plus vite possible, en essayant de ne pas toucher la langue…
 
En arrivant devant moi, elle doit sentir mon anxiété car elle se fait toute souriante, me demande de soupeser la boîte contenant le médicament, et je suis toute étonnée de son poids énorme, elle rit en voyant ma tête et me dit que ce sont les précautions à prendre pour éviter tout risque d’irradiation. J’avale ensuite vite fait ma gélule et m’enferme aussitôt après.
 
Autant vous dire que c’est à partir de ce moment-là que le temps parait durer des siècles, le fait qu’on ne puisse circuler ni échanger entre malades est pénible et plus d’une fois je sortis tout de même dans le couloir pour échanger quelques mots et impressions avec ma copine de village.
Le reste des heures se passa à lire un peu et regarder la télévision mais la fatigue était bien là et c’était difficile de fixer longtemps son attention. Le repas du soir nous fut servi à travers la trappe vitrée dans le mur, on ne pouvait discuter avec le personnel soignant…
 
Le moment le plus agréable était lorsqu’on allait prendre notre douche car il fallait traverser le couloir et l’on apercevait toujours une ou plusieurs malades, dans la salle d’attente du fond on voyait aussi les mamans des enfants qui discutaient entre elles et nous demandaient de loin si ça allait.
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